On se gâte

Bien sûr que la pandémie nous prive de beaucoup. Les soupers entre amis à l’intérieur sont un pensez-y-bien, l’inquiétude s’empare de nous au supermarché quand un ou une tata décide que le masque, c’est pour quelqu’un d’autre, et qu’il ou elle s’éternise à choisir un poulet en lançant des regards de défi aux gens qui s’impatientent n’osant trop s’approcher.

Le gym, bof, c’est un peu trop risqué peut-être, en tout cas, pour moi. Et les restos dehors ça allait, mais bon, à l’intérieur pendant la saison des grippes, va-t-on autant oser ? Et ça fait tout de même du bien le resto.

Plusieurs d’entre nous sont encore en télétravail, les centres-villes de la planète sont probablement tous pas mal désertés, comme celui de Montréal. Et qui dit télétravail, dit linge mou, couette, lunette, et yes ! Pas de Zoom donc pas de maquillage aujourd’hui.   

Il y a des plus et des moins. Moins de trafic, donc moins de pollution. Les Canadiens ont baissé leur niveau de dépenses, et par ricochet d’endettement. On cuisine plus, c’est mieux pour notre santé et notre portefeuille. La liste peut s’allonger.

Mais on se fait moins plaisir. Et c’est là que le bât blesse. Il faut trouver des moyens de se gâter, bien que raisonnablement, car c’est bien une carte de crédit à zéro en début de mois, non ?

Comme vous, j’ai abandonné des petits plaisirs de la vie en raison de la COVID. Moins de restaurants avec chéri, peu de lunchs avec des copines, un voyage annulé, pas de cinoche ni de gym. Mais je suis en santé, les miens aussi, et pour ça, je suis drôlement reconnaissante, mes bonnes pensées vont d’ailleurs à ceux qui ont perdu un être cher.

Mais il y a quelque chose que j’ai compris il y a quelque temps grâce à mon parfum. Oui, oui.

Je n’en mettais plus depuis le confinement et nous sommes partis nous établir au chalet en juin, ma bouteille était restée à la maison. C’est justement en y retournant que je l’ai senti (vous allez dire que l’odeur est persistante). Hum… cette odeur, c’est moi.

Je ne me crois pas vaine. Mais j’ai tout de même eu un déclic : je me privais d’une partie de mon identité qui me fait du bien depuis le début de la pandémie. C’est fini, je me parfume maintenant tous les matins. Pour ME faire plaisir.

Ce qui m’a fait penser à ce billet. Chers lecteurs et lectrices, avez-vous trouvé des moyens de vous gâter malgré tout ? C’est qu’il est tout à fait possible de se faire plaisir même « pris » dans notre cabane. Et j’ai des suggestions pour vous.

Une fois semaine, c’est la boustifaille du roi et de la reine

On oublie le pâté chinois, les ailes de poulet en boîte, et la poutine. Une fois semaine, préparez un repas pour vous gâter. Ce que vous aimez et que vous vous offririez dans un beau resto. Pas capable ? Pas capable « y’é mort » ! Vous êtes capable. Ce ne sera pas pareil ni parfait, mais ce sera tout de même un beau plaisir. Achetez-vous une bonne bouteille de vin, si vous êtes cocktail, mixez-en un à votre goût.

Planifiez votre repas la veille pour avoir les bons ingrédients sous la main, sortez votre belle vaisselle. Les enfants ne sont pas invités ce soir-là (le pâté chinois ou le spag c’est alors pour eux). Cuisinez en couple et finalement dégustez votre œuvre en sirotant tranquillement votre verre et en papotant avec votre amour, ou à défaut, avec de la belle musique en FaceTime avec un ou une amie.

Une petite pause bien méritée dans une vie qui est vraiment hors de l’ordinaire.

Du linge mou « cute » et de qualité

Fini les tailleurs et les habits (youppi !). Mais pas besoin d’avoir l’air du « diable » ! Pourquoi ne pas en profiter pour acheter de jolis vêtements écologiques (si possible) locaux et en ligne ? Moi qui magasine peu, c’est ce que je fais depuis le début de la pandémie. Voici quelques coups de coeur (non commandités! ).

J’ai découvert Gaia et Dubos (https://www.gaiaetdubos.com/) qui offre de jolis chandails rayés hyper confo, Rose Buddha (https://myrosebuddha.com/), chandails et leggings super beaux et pour me gâter un peu plus, les jolies pièces de Coquette en soie où j’ai acheté une blouse que j’adore pour le baptême de ma petite poussine (https://www.coquetteensoie.com/). Et j’ai aussi acheté des « jeggings » chez Simons. Tout ça en ligne.

Conseil : l’achat en ligne implique de ne pas essayer, donc pensez acheter des vêtements amples, c’est plus confortable de toute façon. Et vous aurez zéro besoin de tout retourner.

Le spa à la maison

Je suis une joggeuse, l’état de mes orteils et de mes talons laisse à désirer, mon chum dit que j’ai des mocassins sous les pieds (je le sais, c’est yark, désolée). Mais ça explique mes visites mensuelles en temps ordinaire chez le salon d’ongles pour prendre soin de mes petits (grands pour vrai) pieds. J’y suis retournée, c’est sécuritaire, mais j’y vais moins.

Je me suis donc offert un nécessaire à pédicure qui me permet de ne pas faire hurler chéri si par mégarde, mes mocassins râpent les siens (il court lui aussi).  

Mettons que je « nous » ai gâtés ainsi.

Bref, un spa à la maison. Achetez-vous des sels de bain un peu plus luxueux, faites-vous un masque, allumez une chandelle, prenez un verre de vin et tient, et faites-vous tremper dans un bain bien chaud.

Le pédicure maison peut suivre après. Ça fait drôlement du bien.

Ces petits riens qui font du bien

Comme pour mon parfum, il y a ces petites choses, ces gestes qui font du bien et que nous avons abandonnés ou que nous faisons moins.

Se maquiller le matin, reste que c’est bon pour le moral ça aussi. Préparer une casserole de soupe réconfortante ou une fournée de muffins et partager avec quelqu’un que l’on aime. Prendre le temps d’aller se promener en plein air, prévoir acheter des crampons pour l’hiver et la glace.

Sortir dehors pour boire un café, un thé ou un chocolat chaud. Remplir un vase des dernières fleurs de son jardin et le placer sur la table ou s’acheter des fleurs à soi-même pour embellir le salon. S’installer sur un banc au parc, regarder les arbres, lire un livre, respirer. Vivre.

Tout ça fait du bien. Et ça coûte moins que rien.

L’hiver s’en vient, les cas sont malheureusement repartis à la hausse. Cette pandémie n’est pas une blague ni un canular, deux copines à moi ont perdu des proches. J’ignore si le confinement a été pour vous une période de noirceur, mais il est possible que l'on soit obligé de reprendre le confinement. Alors vaut mieux prévoir et trouvons des gestes et des choses qui nous font du bien.

Et qui sait, nous garderons peut-être ces bonnes habitudes postcoronavirus ?

Anick

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