Astuces pour apprendre à aimer cuisiner

Les restos désormais fermés et l’accès aux supermarchés étant plus compliqué ont fait en sorte que plusieurs ont dépoussiéré leurs chaudrons en raison du confinement. Devoir cuisiner deux ou trois repas par jour est tombé comme une masse sur le dos de certains, et pour ceux qui n’aiment pas la popote, ça devait être une quasi-torture !

On a maintenant bien vu l’importance du savoir-faire en cuisine et aussi celle de l’autonomie alimentaire, ce qui ne vaut pas juste pour nos champs et nos récoltes. Ça commence également par savoir cuisiner pour dépendre le moins possible des autres.

Le ménage est pour moi une vraie corvée, ce sont donc mes bouteilles de nettoyants et de désinfectants qui ont revu la lumière de jour en raison de la COVID-19. Ne pensez surtout pas que l’on vit dans la saleté, on a le privilège de s’offrir le luxe d’avoir une femme de ménage qui reste sagement chez elle depuis le début de la pandémie. Je le sais, je n’ai pas le droit de me plaindre, il y a des choses bien pires que de devoir se ramasser dans la vie.

Bien que je n’aime pas frotter, j’ai trouvé des trucs pour apprivoiser guenilles, torchons et savons. J’ai premièrement décrété que le ménage est une activité familiale, pas folle, on partage la torture, nous avons donc séparé les tâches. Comme la cuisine est mon royaume et que je suis assez maniaque pour laver mon plancher à quatre pattes, j’ai ensuite offert de la récurer, me sauvant ainsi de la brosse à cuvette (pour vrai, je n’y avais pas trop songé quand j’ai proposé ce marché). Et puis, le dimanche matin, jour honni du ménage, je me concentre sur l’idée que la maison va briller comme un sou neuf et sentir bon. Je frotte donc sinon avec entrain, du moins avec raison, et c’est bien fait, chaque semaine.

Double vague: Bref, il y a des trucs pour apprendre à faire une activité que l’on n’aime pas et c’est la même chose pour la popote. Voici pour vous aider mes astuces de « popoteuse aguerrie ».

Les bons outils, tu auras

Ce sera un investissement, mais cuisiner sans avoir les bons outils, ça rend maboule, tout simplement. Des chaudrons et une poêle à frire (antiadhésifs), une poêle en fonte, des couteaux de qualité, surtout un économe, sont essentiels. Mais il y a plus : des bols de différentes tailles, au moins deux plaques à cuisson, des plats rectangulaires, etc. Un mélangeur à main multifonctionnel, c’est génial, un bon robot culinaire, c’est un gros plus. Pour plus de suggestions, voir ce billet que j’ai écrit avec les bonnes idées du groupe de ma page Facebook : https://www.unemerepoule.com/nos-indispensables-en-cuisine.

Certains ingrédients de qualité, tu te procureras

Des ingrédients font la différence dans la réussite d’un plat. J’ai appris à être intransigeante sur la qualité de certains que je paie un peu plus cher. De toute façon, j’en prends habituellement peu et ils durent longtemps.

Ainsi, mon arsenal culinaire comprend, entre autres : une huile d’olive de qualité supérieure que je réserve pour les vinaigrettes et les sauces crues, j’en ai une de moindre qualité pour la cuisson. Un vinaigre balsamique plus onéreux, que j’utilise çà et là en cuisson et parfois en vinaigrette. J’ai aussi sous la main une glace balsamique bien moins chère, « pour faire la job » dans d’autres plats, en accent ou en déco. Un fromage parmesan de qualité, c’est fou comme en ajouter un peu donne une note d’umami à un plat. Ce qui explique pourquoi j’en ai toujours un gros bloc au frigo.

Les épices. Là aussi je suis difficile, mais ça vaut la peine d’en acheter chez un marchand spécialisé, quitte à les séparer pour empêcher qu’elles ne s’éventent avec le temps. Les sels : sel kasher pour presque tout, et fleur de sel en accent. Le beurre non salé, en pâtisserie seulement.

Vous aurez vos ingrédients chouchous. Mais l’important est d’en avoir toujours sous la main pour éviter les mauvaises surprises.

Un répertoire de recettes à succès, tu te créeras

S’asseoir pour déguster un repas que l’on a réussi, c’est un vrai plaisir. Si l’on est plus ou moins bon en cuisine, il suffit alors de se constituer un répertoire d’une dizaine de recettes que l’on aime et que l’on ne rate pas. Avec le temps, on peut devenir plus aventurier et essayer quelque chose de nouveau. Mais si l’on apprivoise la cuisine, il est un peu déraisonnable de se lancer à l’assaut d’une recette demandant une vingtaine d'ingrédients et quatre heures de préparation. Comme dirait l’autre : c’est un bon moyen pour « s’écœurer » et prendre ses jambes et son cou pour s’enfuir au resto (ou commander).

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Visitez des blogues et sauvegardez des recettes sur Pinterest ou sur un autre modèle de plateforme. Bref, faites un peu de recherche, trouvez des recettes qui vous inspirent, essayez-les, et si vous êtes satisfait. e, sauvegardez-les quelque part pour ne pas les oublier. Et refaites-les.

Te ramasser, tu feras (sans faute)

Une cuisine sale, de la vaisselle « croûtée » et débordant de l’évier, un lave-vaisselle plein que l’on évite de vider, c’est assez pour décider que l’on déteste cuisiner. C’est en travaillant en cuisine industrielle que j’ai appris un truc simple : il faut nettoyer et se ramasser au fur et à mesure. Rien n’est pire que de terminer un plat et d’avoir une montagne de vaisselles qui nous attend alors que l’on est fatigué.

Ne rien accumuler sur les comptoirs, ranger les ingrédients dont on n’a plus besoin sans attendre d’avoir fini la recette, nettoyer les dégâts tout de suite. Bref, il devrait rester peu de plats à récurer quand vous aurez terminé la préparation. Ainsi, si vous en avez assez, rien ne vous pendra au bout du nez lorsque vous remettrez les pieds dans la cuisine. C’est vraiment mieux comme ça, vous verrez.

Avec un peu de volonté, tout le monde peut cuisiner. Mon chéri qui n’aimait pas, aime maintenant m’aider à l’occasion, et surtout s’il peut en même temps siroter un verre de vin. Il trouve même cette activité relaxante (peut-être à cause du verre de vin !). Bref, il y a moyen de s’y prendre au jeu et d’amadouer la popote. Et vous verrez, cuisiner, c’est vraiment gratifiant et avec le temps, ça devient même un petit plaisir de la vie.

Anick