Le combat des sauces (Recette de sauce à spaghetti végétalienne incluse)

Remarque : voir ci-dessous si seule la recette vous intéresse et que le bla-bla vous ennuie.

Osera, n’osera pas. M’attaquer à ce classique réconfortant équivaut presque à un affront dans ma nichée (OK, j’exagère). Mais je sais que je ne peux toucher à ma fameuse sauce à spaghetti sans décevoir les mangeurs de ma tablée. C’est que, voyez-vous, j’ai vraiment peaufiné la recette au fil du temps et qu’on l’adore unanimement (pour la recette traditionnelle : https://www.unemerepoule.com/?s=sauce+%C3%A0+spaghetti:). Mais, volonté de réduire notre consommation de viande oblige, j’ai décidé d’aller de l’avant, courageuse comme je suis 😊.

Pour les ingrédients, mon choix s’est arrêté sur les protéines de soya texturé, alias : PVT ou PST. Mes derniers essais avec elles avaient été concluants et même satisfaisants et de plus, elles sont drôlement économiques, et ce, même si j’achète les biologiques.

Je voulais réaliser une sauce végétalienne. Or, à part la viande, j’utilise aussi du lait et une croûte de parmesan dans ma recette de base. Donc, d’importantes modifications s’imposaient encore plus. Pour apporter une touche fromagère, j’ai opté pour la levure nutritionnelle que l’on trouve dans les supermarchés.

D’ordinaire, je confectionne ma bolognaise avec ma propre sauce tomate. En fait, ma mère et moi (et peut-être ma nièce cette année, très cool) faisons tous les ans un « party de tomates ». Il s’agit d’une ou deux journées de production intense d’une sauce au goût imbattable gorgée des saveurs de l’été. Il ne m’en restait qu’un pot et j’hésitais à l’incorporer à ma sauce végétalienne, voulant le garder pour « the real thing », au cas où...

C’était encore un autre accroc à ce combat, ce qui allait vraiment changer la donne, soyons honnêtes. Bref, comme vous le voyez, les ingrédients sont évidemment différents, la qualité de la sauce tomate aussi, pour tout vous dire, cette lutte s’avère d’ores et déjà inégale, car on ne comparera pas des oranges avec d’autres oranges ici.

Donc au boulot, ou plutôt, à mes chaudrons. Même si ma sauce originale se fait assez rapidement, la cuisson de celle aux PVT est trois fois moins longue. Ce qui demande moins de planification après tout. J’aime.

Le coût est vraiment moins élevé. Je ne l’écris pas dans mes recettes, mais nous mangeons des aliments biologiques le plus souvent possible. Donc le prix de la viande que j’utilise pour ma recette de base est tout de même plus important, mais les PVT sont très abordables. À quantité égale, le prix des protéines  dans cette recette était équivalent au tiers de celui que je paie habituellement. Ça aussi j’aime, et notre compte bancaire encore plus.

Et quant au goût : les avis ont été unanimes : j’aurais aimé que la végétalienne gagne, mais vous aurez compris que ce n’est pas le cas (zut de zut, pouet, pouet). Chéri l’a trouvée bonne, moi aussi, mais pas fiston. Je la publie tout de même. Pourquoi ? Parce que l’on est rendu là, il faut modifier notre alimentation et faire preuve d’ouverture d’esprit face aux changements. Et si, comme moi, vous n’êtes pas encore prêt à dire adieu à la viande bien qu’en manger moins vous sourit, il faut alors trouver des options. Et cette sauce en est une très valable.

Nul doute qu’elle plaira aux végétariens et aux végétaliens et pour cause : elle est bonne, simple à faire et économique en plus d’avoir un apport en protéines très intéressant. Mais contrairement à mes autres recettes avec les PVT où l’on y voyait que du feu, cette sauce ne dupera pas les carnivores purs et durs de votre maison. Manger des PVT m’enchante toutefois plus que croquer des bibittes et je ne suis certainement pas la seule ! Donc la voici ma sauce végétalienne, et si ça vous dit, vous m’en donnez des nouvelles ?

                Sauce à spag végétalienne


Portions  : 12

Trempage : 15 minutes

Préparation : 10 minutes

Cuisson : 1 h 15

Ingrédients

200 g de protéines de soya texturées

4 tasses (1 litre) d’eau chaude

Un filet d’huile d’olive

1 gros oignon

4 gousses d’ail, haché

2 boîtes de conserve de 796 ml de tomates italiennes

650 ml de sauce tomate

Sauce piquante au goût

¼ de tasse (60 ml) de levure nutritionnelle

2 à 3 c. à soupe (30 ml à 45 ml) d’herbes italiennes séchées ou d’assaisonnement à l’italienne

4 feuilles de laurier

2 boîtes de conserve de 156 ml de pâte de tomates

1 c. à soupe (15 ml) de vinaigre balsamique

Sel et poivre

Basilic, origan et thym frais au goût

Préparation

Verser les protéines de soya dans un bol et les couvrir d’eau chaude. Laisser reposer 5 min.

Couper l’oignon en dés. Chauffer l’huile dans une grande casserole à intensité moyenne et ajouter l’oignon. Cuire 5 min en brassant de temps en temps.

Égoutter les protéines de soya. Ajouter l’ail aux oignons et cuire 1 min. Incorporer les protéines de soya et poursuivre la cuisson en brassant 5 min, verser de l’huile au besoin.

Verser les boîtes de tomates et avec le dos d’une cuillère, les écraser afin de libérer leur jus. Ajouter la sauce tomate, la sauce piquante, la levure nutritionnelle, les herbes italiennes séchées, les feuilles de laurier, la pâte de tomates et le vinaigre balsamique, le sel et le poivre, bien combiner les ingrédients.

Amener à ébullition, réduire à intensité faible à moyenne, couvrir et mijoter doucement une heure en brassant de temps à autre.

Hacher les herbes fraîches choisies et les ajouter la fin de la cuisson seulement. Servir.

Se congèle sans problème.

Santé !

Anick

Ma sauce bolognaise ordinaire suivie de la sauce végétalienne, c'est appétissant quand même !