Votre facture d’épicerie vous fait probablement sursauter depuis quelques mois, sinon même quelques années. Inflation, saisonnalité, changements climatiques, coût de production, bref, un paquet d’éléments se cachent derrière la hausse des prix des aliments et puisque je ne suis pas experte en la matière, je vais plutôt vous donner mes trucs d’économe pour réduire le prix de votre assiette tout en mangeant bien et sainement.
Chercher les supermarchés à petite enseigne– Les grandes chaînes sont franchement gourmandes, la différence de prix avec certaines petites enseignes (« bannière ») est presque honteuse. L’infrastructure des grands supermarchés, les indemnités de listage (« prix de listing ») faramineuses facturées aux fabricants qui se battent pour obtenir les meilleures places en rayon, tout ça se retrouve dans le prix payé à la caisse. Se tourner vers de petites enseignes est une bonne solution que j’ai d’ailleurs adoptée il y a quelques années et j’ai vu ma facture fondre comme neige au soleil.
Augmenter (et diversifier) la quantité de produits céréaliers dans votre assiettée – Et je ne parle pas seulement de riz ! L’orge, l’épeautre, le boulgour, le quinoa sont tous excellents pour la santé et ont le mérite de coûter peu, sans compter qu’ils sont très nourrissants. Par exemple, 1 tasse (250 ml) d’orge donne environ 3 tasses (750 ml) une fois l’orge cuite, un sac d’un kilo coûte environ 2,50 $. Pas mal moins cher qu’un filet mignon, non ?
Diversifier vos sources de protéines – Le Guide alimentaire canadien1 recommande de manger de 2 à 3 portions de 75 g chacune de viandes et substituts par jour. Les légumineuses étant beaucoup moins chères, prenez l’habitude de substituer 1 à 2 portions de viande pour 175 ml (3/4 de tasse) de légumineuses quelques fois par semaine ou encore de vous concocter un repas à base d’œufs. Une omelette, madame, monsieur ?
Faire des repas de restes – Nous faisons souvent de tels repas à la maison, j’accumule les restes des deux derniers jours, je les réchauffe, et hop ! Sur la table. Un repas rapide, anti-gaspillage et qui permet de plaire à tous les goûts ou presque !
En solo, en duo ou plus, on cuisine en grande quantité et on congèle des repas – D’abord, avoir des repas en attente au congélo vous permettra d’éviter de commander une pizza. Il est bon de prévoir des repas congelés pour la famille (allo, sauce à spaghetti), mais aussi des portions pour une seule personne. Ainsi, votre ado qui mange quatre repas par jour aura quelque chose à se mettre sous la dent, ce qui est aussi vrai lorsque vous mangez en solo.
Cuisiner sur plaque – Je trouve la cuisson sur plaque idéale pour augmenter la quantité de légumes (qui coûtent moins cher) et réduire celle de viande que je coupe habituellement en morceaux plus petits. Il y a quelques recettes sur le blogue, allez voir !
Acheter des légumineuses sèches – Je sais, on n’a pas toujours le temps de faire tremper les légumineuses la veille (ou on oublie), mais ça vaut la peine. Une tasse (250 ml) de pois chiches secs donne environ 4 tasses (1 litre) après trempage et cuisson. Les légumineuses se congèlent, la méthode est sur mon blogue. La texture sera différente, mais c’est tout de même très bon.
Mettre sous vide – Il faut profiter des fruits et légumes lorsqu’ils sont en saison et des viandes lorsqu’elles sont en vente, et pour ce faire, ça vaut la peine de se procurer une scelleuse sous vide qui permettra de conserver les aliments plusieurs mois. L’été, je fais cuire du maïs en plus grande quantité, je coupe les grains et je les congèle sur plaque. Je les mets ensuite en sac et sous vide. J’achète des viandes en grande quantité et je congèle sous vide.
Apprendre à aimer le tofu, les PVT et le « haché végé » — Oui, ça s’apprend, j’en suis la preuve (et les hommes de la maison aussi), j’en commande même au resto maintenant ! La texture en rebute plus d’un, mais il ne faut qu’expérimenter avec les différents modes de cuisson. Pour ma part, j’opte pour enrober le tofu de fécule de maïs et pour la cuisson dans un peu d’huile. Il devient croustillant à l’extérieur et tendre à l’intérieur. Plusieurs délicieuses recettes sont sur mon blogue et elles ont toutes reçu un pouce en l’air de mes ex-anti-tofus.
Éviter les ingrédients préparés — Fromage râpé, poireaux lavés et coupés finement, courge et ananas préparés, avec une bonne râpe et un bon couteau, vous pouvez tous les préparer vous-même, et à moindre coût. Idem pour la salade prélavée, avoir une bonne essoreuse est une excellente idée. Et faites vos propres bouillons, une carcasse de poulet, de l'eau, des légumes, des tiges d'herbes (on garde les feuilles pour autres choses), c'est tout dont vous avez besoin.
Congeler (encore une fois) – Les fromages râpés, comme le mozzarella, le cheddar, le parmesan se congèlent très bien. Les bananes mûres enrobées d’un peu de jus de citron et coupées en rondelles que vous aurez pris soin de congeler sur plaque seront savoureuses dans vos smoothies, et c’est aussi vrai pour les petits fruits. À ce sujet, je garde au congélo un sac d’un mélange de fruits de saison (et de banane) que j’ai fait congeler justement pour faire des frappés aux fruits rapidement !
Durée de conservation et date de péremption — Non, ce n’est pas la même chose. La durée de conservation indique : « … la période de temps anticipée pendant laquelle un produit alimentaire non ouvert conservera sa fraîcheur, son goût, sa valeur nutritive et d’autres qualités lorsqu’il est rangé dans des conditions appropriées. Une date de péremption suivant la mention “Meilleur avant” vous informe de la fin de la “durée de conservation” d’un produit » 2. Il est donc possible d’acheter et de consommer des aliments après la date de péremption3. La date de péremption ne garantit pas la salubrité des aliments et ne s’applique qu’aux aliments non ouverts. Bref, vous avez des aliments périmés au frigo ? Pour la viande, la charcuterie, la volaille et le poisson, il n’y a pas de risque à prendre. Mais un yogourt périmé, des pâtes, du riz et des lentilles, je n’hésite pas vraiment ! (Sauf s’il y a une petite verdure sur le yogourt, yark !)
Acheter en vrac ? — Avec un point d’interrogation. Oui, pour certains produits. Pour d’autres, hum, ce sera du cas par cas. Vaut parfois mieux surveiller les spéciaux en épicerie, quitte à stocker un peu, que d’acheter en vrac. Les magasins de vente en vrac n’offrent pas toujours des prix alléchants sur tous les produits en stock. Faites vos recherches ! 😊
Bien s’équiper en cuisine — Oui, ce sera une dépense importante, mais qui vous rendra la tâche plus facile et vous incitera ainsi un peu plus à cuisiner.
Se récompenser — Chez moi, la fin de semaine, on a toujours « manger plus chic », c’est-à-dire que j’achète des aliments plus dispendieux, ce qui va à l’encontre de ce que je prêche ici selon vous ? Pas du tout. Avez-vous vu la facture au resto ? Il vaut mieux acheter des côtelettes de veau au supermarché qu’au restaurant qui vous la vendra trois fois le prix payé en épicerie, sans compter cette bouteille de vin pas si bonne et dont le prix fera pleurer votre portefeuille. Pas le goût de cuisiner et pourtant de vous gâter ? Commandez des sushis et ouvrez une bouteille chez vous, ce sera moins cher que de payer une facture au resto, avec TPS et TVQ sur le pourboire de 20 % en plus !
Consulter les circulaires — Toujours une bonne idée avant de se rendre à l’épicerie. C’est ainsi plus facile de planifier les repas et d’éviter de tendre la main vers des produits qui ne sont pas en vente.
Acheter la quantité nécessaire, oui et non – Il faut tout de même profiter des ventes, quitte à congeler ou à ranger. Mais attention ! Une mauvaise gestion du frigo et du garde-manger pourra jouer des tours. Il faut souvent explorer le fond du réfrigérateur et des armoires pour éviter de gaspiller et parfois même pour faire de belles découvertes. Un truc ? Évitez d'acheter en grande quantité les aliments peu utilisés, qui a vraiment besoin de trois bouteilles de câpres ? (Je le sais, je l'ai déjà fait au magasin entrepôt, aïe...)
Boire de l’eau – Et pas embouteillée ! D’abord, l’eau est certainement ce qu’il y a de mieux à boire. Les boissons gazeuses et les jus coûtent des sous, et ils peuvent très bien être remplacés par un bon verre d’eau avec glaçons, sans compter qu’ils masquent le vrai goût des aliments et sont trop sucrés pour votre santé.
Réduire la consommation de vin et d’alcool – On a tous débouché un peu trop de bouteilles pendant la pandémie. Le « vindredi » est devenu le jeudi pour être remplacé par le mercredi. Certains.es ont gardé l’habitude. Ce n’est pas une bonne idée pour votre portefeuille et votre doc vous dira que ce n’est pas super pour la santé. Boire moins est une bonne solution pour alléger votre tour de taille et alourdir votre portefeuille.
Adopter le « meal prep » — Préparer des repas le dimanche, seul.e ou avec des amis.es est une excellente idée. Cela permet d’acheter en plus grande quantité au magasin entrepôt, par exemple, et d’avoir des repas sous la main les jours de semaine où la tentation de commander de la bouffe ou de se rendre au resto est plus grande.
En avez-vous d’autres ? Je vous encourage à les partager ! Et j’espère que ce billet vous sera un tantinet utile.
Anick
Référence
- GOUVERNEMENT DU CANADA, Guide alimentaire canadien, consulté en ligne,
- GOUVERNEMENT DU CANADA, Comprendre les dates sur les étiquettes et les emballages, https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/conseils-generaux-salubrite/comprendre-dates-etiquettes-et-emballages.html
- GOUVERNEMENT DU CANADA, Comprendre les dates sur les étiquettes et les emballages, https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/conseils-generaux-salubrite/comprendre-dates-etiquettes-et-emballages.html